Accompagné de Simon Fache
Mardi 16 juillet à 20h
- au Théâtre du Casino Grand Cercle
Durée: 1h45
par Eric Laugérias
Un récital, un hommage à Serge Reggiani.
Pour vous qui l'avez aimé, pour vous qui le découvrez ou le redécouvrez, le comédien, le chanteur Éric Laugérias redonne vie au répertoire du plus français des comédiens italiens, du plus italien des chanteurs français !
Un comédien chante, un chanteur joue et la chanson vit.
Eric Laugérias s'empare d'un florilège des plus belles chansons de Serge Reggiani et redonne vie à son répertoire, celui d'un un comédien chanteur dont de nombreuses chansons s'inspirent de la musique classique telle celle de Bach, Paganini, Beethoven, Mozart. On le compare au fameux raseur Figaro, il n'est pourtant ni Rossini, ni Caruso. Le Barbier de Belleville, c'est lui, c'est l'Italien, c'est Serge Reggiani...
Boris Vian, Jacques Prévert, Georges Moustaki, Serge Gainsbourg, Jean Dréjac, Jean-Loup Dabadie, Claude Lemesle ne s'y sont pas trompés, les plumes de ces paroliers dansent encore dans nos mémoires et sont indissociables de l'interprète. C'est lui, c'est l'italien, est-ce qu'il y a quelqu'un ? Il revient d'un interminable voyage…
Avec Éric Laugérias, en chansons, en poésie, célébrons l'esprit et les œuvres de cet artiste inoubliable.
« Pour vous qui l’avez aimé, pour vous qui le découvrez ou le redécouvrez, le comédien, le chanteur Éric Laugérias redonne vie au répertoire du plus français des comédiens italiens, du plus italien des chanteurs français ! »
Le Spectacle
« REGGIANI PAR LAUGERIAS »
Un récital, un hommage à Serge Reggiani.
Un comédien chante, un chanteur joue et la chanson vit. Eric Laugérias s’empare d’un florilège des plus belles chansons de Serge Reggiani et redonne vie à son répertoire. Boris Vian, Jacques Prévert, Georges Moustaki, Serge Gainsbourg, Jean Dréjac, Jean-Loup Dabadie, Claude Lemesle ne s’y sont pas trompés, les plumes de ces paroliers dansent encore dans nos mémoires et sont indissociables de l’interprète.
C’est lui, c’est l’italien, est-ce qu’il y a quelqu’un ? Il revient d’un interminable voyage…
Avec Éric Laugérias, en chansons, en poésie, célébrons l’esprit et les oeuvres de cet artiste inoubliable.
NOTE DE JUDITH D’ALEAZZO CO-METTEUR EN SCÈNE
Ma complicité au plateau avec Eric Laugérias fut immédiate, et de cette amitié à la scène naquit
une amitié à la ville, faite de rires, d’ententes artistiques tacites, de goûts communs profonds.
Plus que tout, j’admire Éric : virtuose de la comédie, comme tout grand clown il porte en lui une
mélancolie poignante qu’il transforme en éclats de rire et de vie.
De ces grands éclats de rire où sourd toujours un zeste d’inquiétude.
Aussi, je ne fus pas surprise lorsqu’il me confia sa passion pour Reggiani, talisman qui l’accompagne depuis l’enfance, temps des secrets et des promesses.
Nullement surprise, mais honorée qu’il me confie la mise en scène à ses côtés : Avec lui, avec Simon Fache, auprès d’eux j’ai à coeur de rendre hommage, joyeusement, organiquement à ce petit homme humble et tourmenté, à ce Sergio Reggiani qui ne fut “italien qu’en France” comme il se plaisait à le répéter, à ce petit homme plus grand que la vie ; la vie qui le traversa sans cesse, passionnément, violemment, douloureusement, merveilleusement.
Et dont il nous éclabousse encore.
J’ai dix ans, il me semble. Chez ma tante Monette, j’ai le droit de me servir de la chaîne Hi-Fi qui est enfermée dans un meuble en bas de la bibliothèque.
Je peux mettre les disques tout seul et, pendant que les adultes n’en finissent pas de déjeuner ou de dîner, je découvre et dévore Serge Reggiani, Jean Ferrat, Aznavour, Montand...
Je les ai tous aimés, instantanément et les aime encore, ils n’ont cessé un instant de m’accompagner.
Mais Reggiani avait une place à part… Quel bonheur, quel choc !
Pendant toutes les années qui suivirent, comme un rituel, je m’échappais vite des repas dominicaux pour aller écouter, en boucle, ses disques. Là, au pied de la bibliothèque, dans le grand fauteuil vieux-rose... Reggiani, un shoot de sensibilité et de nostalgie ! La nostalgie déjà, à 12 ans, 14 ans ! Cette voix, si proche, si vraie…
Ses mots si forts, si justes, si beaux. J’avais les larmes aux yeux et je me sentais le droit de pleurer… Des pleurs d’émotion vraie, un trop plein de beau, des pleurs de bonheur que les grands comprenaient et acceptaient.
Des grands qui parlaient beaucoup, riaient, criaient et pleuraient aussi, chantaient souvent… Une famille, ma famille… D’ailleurs, j’avais naturellement rattaché Reggiani à ma famille. Il était devenu un oncle, mon oncle qui racontait des histoires d’adultes, un oncle qui avouait les faiblesses et les fêlures que les autres cachaient, taisaient.
Un tonton si triste et si rigolo, grâce auquel je devenais un peu italien, un peu artiste !
Les années passaient et je me disais que la vie de Reggiani devait ressembler à celle des personnages des films de Sautet que j’avais découverts en même temps que le cinéma de Truffaut, de Melville et de Lelouch, sur FR3, le vendredi soir…
Paris et sa banlieue sous la pluie, des DS qui roulent vite, des hommes en impers, si virils, qui buvaient et fumaient, s’engueulaient, se battaient et s’embrassaient ; des femmes si belles qu’elles rendaient les hommes fous, des femmes qui pleuraient et qui riaient aussi.
Et tous vivaient des histoires d’amour tristes et merveilleuses, des histoires d’amitiés gaies et sombres.
Reggiani chantait le temps qui passe et la nostalgie, il était la nostalgie.
La nostalgie de toute cette vie, de toutes ces vies que je n’avais pas vécues et que j’avais faites miennes…
La nostalgie d’une Italie rêvée, de l’exil, des coups de foudre et des amours qui passent, du théâtre et du cinéma de l’après-guerre, de tous ces visages et de tous ces noms qui me devenaient petit à petit familiers, Jean Cocteau, Jean Marais, Édith Piaf, Daniel Gélin, Montand et Signoret, Piccoli, Romy, Sartre, Camus, Prévert, Vian, Gainsbourg…
À lui seul, Reggiani m’a ouvert tant de portes sur le Monde, sur la Poésie, sur la Littérature… Je l’ai vu quatre ou cinq fois en recital, il m’a bouleversé à chaque fois, réjoui, transporté.
Il nous faisait entrer dans son intimité, dans son quotidien, sans pudeur et avec quelle élégance.
Toujours à la frontière du réel et de l’imaginaire, de la vie et du théâtre.
Il était devant son public cet homme nu, cet interprète immense ; cet homme seul, qui faisait vivre des univers. Il chantait, jouait, disait, racontait ces histoires, ces bouts de vie de trois minutes, ces instants de vérité écrits par ceux qu’il inspirait et qu’il servait, ses auteurs, sa bande : Dabadie, Moustaki, Lemesle, Dimey, Dréjac, et les autres…
Il était si touchant, Tonton ; il m’a tant touché…
«Un spectacle d’hommage et d’amour pour S. Reggiani, transmis par la belle voix chaude d’Eric Laugérias (...) À voir absolument.»
«(...) Vous en ressortirez avec le sourire aux lèvres et des mélodies plein la tête»
«Un hommage vibrant d’émotions»